Premier matin,

mise en jambes par la visite du parc ornithologique du Pont de Gau,

à quelques kilomètres des Saintes-Maries-de-la-Mer.

Déambulation pour admirer les différentes espèces de hérons, de passereaux, de rapaces, les flamants roses bien sûr, nombreux sur le site en cette période de reproduction et de nidification.

L'après-midi: visite commentée des Saintes-Maries-de-la -Mer 

et de l’église Notre-Dame-de-la-Mer où chaque année les gitans d’Europe et camarguais se retrouvent pour y vénérer leurs saintes : Sainte Marie-Jacobé, Sainte Marie-Salomé et Sainte Sara-la-Noire. La vue depuis le toit de pierres de l’église, de style roman, est belle sur la vieille ville ; les maisons traditionnelles camarguaises ou cabanes de gardian, sont peintes à la chaux blanche, d’un seul étage, avec de petites ouvertures ; la partie du bâtiment située au nord est arrondie pour limiter la prise au mistral qui souffle fort dans la région ; le toit en sagne, le roseau en Camarguais, est donné pour résister au moins 30 ans ! Au sommet du toit de la partie arrondie figure une croix penchée : elle était destinée à amarrer la toiture à l’aide de cordes fixées au sol, les jours de grands vents.

Deuxième matin: le Pont du Gard,  avec randonnées distinctes et rendez-vous pour pique-niquer tous ensemble.

Anne emmenait le groupe des Verts, tandis qu’Eric et Catherine menaient le groupe des Bleus ; belle randonnée essentiellement ombragée (chênes verts) qui nous a permis d’admirer le pont depuis les hauteurs.

Et en guise de café, une remarquable intervention d’Eric nous contant l’histoire du Pont du Gard. En véritable orateur, il fut ovationné !

L'après-midi; visite commentée du vieil Arles, 

trois heures durant avec un jeune guide passionnant qui nous a fait découvrir la place de la République au milieu de laquelle est dressé un obélisque et qui dessert notamment l’Hôtel de Ville, l’église St-Trophime, les Cryptoportiques du Forum. Nous nous sommes également rendus aux Arènes où nous avons échangé sur la tauromachie, pour conclure agréablement à la terrasse d’un bar, pour ceux qui le souhaitaient, sous l’œil de Frédéric Mistral (en majesté, très beau bronze) et à quelques pas du « Café jaune » de Van Gogh… euh… une réplique, en fait ! Quelle désillusion …

Saviez-vous que Arles est la ville qui compte le plus de monuments romains après Rome ? Que sept monuments et sites sont classés depuis 1981 au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco ? Saviez-vous que Arles est la plus grande commune de France en superficie ? Et que les Rencontres de la photographie d’Arles sont, chaque été depuis 1970, le premier festival de photographie de renommée internationale ?

Troisième matin: les Moulins à vent et l'Aqueduc des Moulins (à aubes).

Tout autre végétation que la veille, plus aérée. Le moulin dit "de Daudet" y est en belle place, même s'il n’y venait que pour y ressourcer son imagination, mais bien d’autres sont également restaurés. La surprise pour le groupe Bleu mené par Catherine et concoctée par Fernand, fut très appréciée : l’aqueduc antique des Moulins construit au IIe siècle avant J.C. destiné à faire fonctionner la meunerie hydraulique de Barbegal la plus grande et la mieux conservée du monde antique ! Sur un terrain en pente d’environ 30%, l’eau, après avoir enjambé le Vallon des Arcs sur l’Aqueduc des Moulins, traverse le rocher par un canal aménagé ; de là, elle se dédouble formant deux courants qui alimentent une série de biefs placés l’un au-dessous de l’autre. Dans les biefs, les roues à aubes font tourner les meules. L’eau qui sort des moulins (2x8 moulins), devait irriguer la vallée de Baux, en contre-bas. Il a été calculé que la capacité de production de cette usine de 16 moulins avoisinait 4,5 tonnes de farine par jour ! de quoi approvisionner une population d’environ 12.000 personnes, ce qui correspond à la taille supposée de la ville d’Arles, à l’époque.

L'après-midi: visite libre des Carrières des Lumières et des Baux-de-Provence.

Cette année, Claude Monet et Le Douanier Rousseau sont à la programmation des Carrières des Lumières. Une expérience artistique immersive extraordinaire ; les projections monumentales nous enveloppent d’images et de sons… j’en ai eu les larmes aux yeux d’émotion. Le village des Baux-de-Provence, niché sur un éperon rocheux, possède un patrimoine architecturale riche ; il mérite à n’en pas douter, son classement parmi  « Les Plus Beaux Village de France » en 1998 et « sites patrimoniaux remarquables » en 2019.

Dernière journée: la Manade de la Grand Ponche, à quelques kilomètres de Salin-de-Giraud.

Lorsqu’un passionné vous parle avec passion de son mas, de ses 80 taureaux issus de la « raço de biou », des chevaux camarguais et du travail des gardians -amis amateurs et bénévoles en très grande majorité- … vous êtes déjà conquis ! Partis sur la remorque du tracteur pour aller avec les gardians chercher les taureaux, nous avons assisté au tri du bétail,  choix des taurillons qui seront formés pour la fameuse "course camarguaise", spectacle auquel nous avons pu assister : pas plus de 15 mn par bête, le "raseteur" tentant d’attraper à l’aide de son crochet les attributs primés, fixés au frontal et aux cornes du taureau, la cocarde rouge au centre, la plus primée, les glands -pompon au niveau de chaque corne-, puis la ficelle - attachée aux cornes. Ici, bien sûr, il s’agissait "d’amuser" le jeune animal.
Ce jour-là, TV5 était en reportage sur ce site touristique ; aussi avons-nous eu droit en sus, à une démonstration de monte à cru sur un cheval en course. Impressionnant, cela aussi ! Après la prestation, un joyeux apéritif avec les gardians et le manadier, accompagné de moules à la provençales nous attendait suivi d’un repas camarguais à base de viande de taureau dont la fameuse "gardiane de taureau de Camargue AOC

accompagnée de riz camarguais aux trois couleurs, blanc, rouge, noir.

Vers 16h, il a bien fallu s’y résoudre : nous devions quitté la manade de Jocelyn, la Camargue, ramener nos co-voiturés à bon port dans notre Provence voisine… de belles images pleins les yeux, plein la tête ; des amitiés ripatonnes nouvelles, d’autres consolidées.

Un grand merci à Béatrice et Fernand, les maîtres d’œuvre de cette sortie préparée dans les moindres détails ; un grand merci à Anne B., Eric et Catherine B. qui ont assuré les randonnées et sont parvenus à ne perdre personne en route ! Un grand merci à vous tous qui avez participé à maintenir la convivialité entre nous.